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Classification :
Ordre des passériformes
Famille des hirundinidés |
Biométrie :
Taille : 16 à 22 cm de long
Envergure : 32 à 34 cm
Poids moyen : 17 g |
Aussi appelée :
hirondelle de cheminée (car elle nichait
dans les anciennes grandes cheminées- fumoirs, ce phénomène existe
encore en Bretagne) - hirondelle des granges, de ville,
domestique.
Mais aussi, Barn swallow (anglais) - Rauchschwalbe
(allemand) - Boerenzwaluw (néerlandais) - Ladusvala
(suédois) - Rondine (italien) - Golondrina
común (espagnol) - Andorinha-de-bando (portugais)
- Derevenskaya Lastochka (russe) - Dymowka
(polonais) - Haarapääsky (finnois) - Landsvale
(danois) - Füsti fecske (hongrois) - Låvesvale
(norvégien) - Tsubame (japonais) - Nhan bung
trang (vietnamien) - Jia yan (chinois)
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Description, identification :
C'est un oiseau au dessus bleu-noir avec des reflets
métalliques qui contrastent avec le dessous blanchâtre lavé de
roux. Elle a une silhouette élégante et fuselée avec une queue
fourchue très échancrée dont les brins appelés les "filets" sont
très apparents et plus longs chez le mâle.
On peut remarquer des taches blanches vers l'extrémité de sa queue.
Son front et sa gorge sont d'un brun roux souligné une bande pectorale
sombre. Elle se distingue des autres hirundinidés par l'absence
de blanc sur le croupion. Confusion possible avec : les autres
hirondelles et les martinets.
Distribution de Hirondelle rustique
© Oiseaux migrateurs - Gründ
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Distribution :
Largement répartie en Amérique du nord et
en Eurasie ; son aire de reproduction englobe aussi le nord
de l 'Afrique. Niche pratiquement partout en France, mais
évite la haute montagne et les régions trop arides. Elle
figure au 11ème rang des espèces les plus répandues en France.
Les effectifs sont en déclin dans la majeure partie des
pays d'Europe à l'exception des pays de l'est.
Effectif estimé :
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Mini |
Maxi |
France |
1 000 000 |
3 000 000 |
Europe (hors Russie) |
14 000 000 |
20 000 000 |
Russie |
1 000 000 |
10 000 000 |
(Les oiseaux menacés et à surveiller en
France) |
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L'hirondelle rustique s'identifie facilement par sa
queue fourchue. © Alain
Fossé - Digimages
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Pâturages et prairies abondent en insectes.
© http://www.mrcvo.qc.ca/hall.htm
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Habitat :
L'hirondelle est commensale de l'homme. La présence
de zones de chasse est primordiale dans l'installation des couples.
Ces zones sont tous les pâturages, prairies, bocages, marais,
étangs, cours d'eau, parcs et jardins qui sont propices à la présence
d'insectes. L'hirondelle chasse et s'abreuve en vol, il lui est
donc nécessaire de disposer de zones dégagées pour la chasse et
de points d'eau. La présence de boue est nécessaire au moment
de la construction du nid. Si les villages sont privilégiés, il
lui arrive de nicher en ville.
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Construction du nid :
L'hirondelle choisit en priorité des étables,
écuries et diverses granges pour bâtir son nid ; l'idéal étant
que le plafond comporte des solives. En cas d'absence de site
idéal, son choix pourra alors se porter sur des garages, caves
et autres remises, toutes sortes de corniches, sous les ponts,
parfois à l'intérieur des maisons, pourvu que le bâtiment possède
une ouverture.
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Etable : lieu privilégié pour la
construction du nid. © Monique Courtade
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Nid construit avec des brindilles et de la
boue. © P. Dubois
Les Oiseaux de France...
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Le nid a la forme d'une moitié de coupe d'environ
vingt-deux centimètres de diamètre et onze centimètres de profondeur.
Il est construit par les deux parents avec des brindilles sèches
cimentées par de la boue.
Pour ce faire, l'hirondelle récupère de la boue dans des flaques
d'eau, puis la malaxe pour lui donner la forme de petites boules
qu'elle vient ajouter à la construction. Pour ajouter à la solidité,
l'hirondelle ajoute à ce torchis de la paille, des brins d'herbes,
des crins d'animaux et à l'occasion des plumes de poules.
Lorsque le temps est beau et que la sécheresse n'est pas trop
grande, huit jours suffisent pour achever cet ouvrage. Les hirondelles
cherchent en priorité à conforter un nid existant, d'où une concurrence
en début de nidification pour récupérer les meilleurs nids. Les
moineaux cherchent à s'approprier le nid des hirondelles, soit
avant le retour de celles-ci, soit en expulsant leurs occupants.
Une fois terminé, le nid est garni de plumes, le duvet des poules
étant le plus recherché. D'autres crins ou soies peuvent être
ajoutés, ce qui donne à l'intérieur du nid un aspect douillet.
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Insolite : Il est rapporté le cas d'hirondelles qui piquaient
sur le dos d'un chat pour lui voler ses poils afin de garnir le
futur nid.
L'analyse d'un nid a révélé une quantité de 212 grammes de terre
séchée liée par 2 224 radicelles. Des brins d'herbes avaient été
utilisés et plus de 1 100 voyages furent nécessaires. (La
hulotte n°60 p12-17)
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© P.
Van Dorsselaer - Photo-Couleurs
Nature
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Nid insolite :
Il arrive de trouver des nids insolites : cabines
de tracteur remisées, lampes suspendues, fenêtres entr'ouvertes,
objets divers.
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Choix d'endroits parfois insolites
pour construire son nid. © Monique Courtade
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Rien à voir avec l'hirondelle de fenêtre. © Monique Courtade
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Dans un hameau de Touraine, une personne habitant
une maison rénovée, quittait sa chambre chaque année pour laisser
nicher des hirondelles dont le nid était installé au-dessus de
son lit, contre une poutre. Elle recouvrait son lit de journaux
et de plastiques et allait coucher dans le salon. (Pierre
Cabard)
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Un nid découvert en 1978 à Lesse (Moselle) maçonné au
col d'un bidon de lait (hauteur : 19cm, diamètre : 9 cm) avait été rempli
de laine par le couple . Le bidon était suspendu à un clou à 1m80 du
sol. (Jean Méguin)
Il est rapporté un cas d'hirondelles ayant fait leur nid sur un wagon
qui parcourait quotidiennement un itinéraire de 3 Km. (La
hulotte n°60 p23)
© Philippe
Van Dorsselaer - Photo-Couleurs
Nature
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Ponte et élevage des jeunes :
Les premières pontes ont lieu de fin avril à juin.
Dans nos régions, elles peuvent être suivies d'une deuxième ponte,
plus rarement d'une troisième. Des cas de 4 pontes sont cités
dans la littérature. Ceci ramène la période de nidification d'avril
à août.
La femelle pond donc de 3 à 6 oeufs qu'elle
va couver durant 14 à 15 jours, grâce à sa plaque incubatrice
(partie du ventre de la femelle dégarnie de plumes pendant
la couvaison), la femelle va assurer une température constante
des oeufs. La régulation de la température vaut également
pour les cas de canicule, lorsque le nid se trouve exposé
(par exemple hangar en tôle)
La femelle est obligée de s'absenter de courtes périodes
lors de la couvaison car elle assure seule sa subsistance.
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3 à 6 oeufs blancs avec des marques rougeâtres. © Monique
Courtade
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Insolite : il est rapporté des cas où la femelle imbibe son ventre
d'eau pour faire baisser la température. Souvent les oeufs ou les poussins
sont condamnés si le phénomène perdure. (la hulotte
n°64 p4)
L'échec des couvées :
Les oeufs abandonnés, éjectés ou non-fécondés
hors du nid sont chose courante chez les passereaux. A la station
de baguage de Bouligny (en Moselle), on a constaté une assez forte
mortalité des oeufs. Durant l'année 1978, 51 cas sont relevés,
dont 20 concernant l'abandon complet de la couvée, sur 608 nichées
les mêmes proportions (environ 12%) sont relevés en 1980.
Les jeunes : Les conditions météorologiques influent sur
la fréquence et la qualité des nourrissages et de ce fait, sur
la survie des jeunes au nid. Il est constaté que les adultes arrivent
à nourrir les pulli jusqu'à leur dixième jour lorsque la recherche
de nourriture est difficile puis passé cet âge, les petits meurent
n'ayant pas la nourriture nécessaire à leur croissance. L'année
1978 32 nichés sur 608 ont été trouvées mortes soit 87 jeunes.
(Jean Méguin)
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© Monique Courtade
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Près de 400 voyages par jour sont parfois nécessaires
pour nourrir toute la famille. © Jacques
Morand
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Le nourrissage :
Le poids culminant des jeunes est atteint à leur
13ème jour où ils peuvent atteindre l'honorable poids de 22 grammes,
soit tout de même 5 grammes de plus que les parents. Ce surpoids
sera rapidement perdu notamment du fait de la fabrication des
plumes.
Les deux parents chassent en vol des insectes qu'ils agglutinent
dans leur bec avant de les livrer à leur progéniture. Une becquée
peut-être composée d'une vingtaine d'insectes de tous types (fourmis
volantes, tipules, syrphes, mouche, libellules, etc.) Les allés
et venus des parents peuvent se répéter près de 400 fois par jour.
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Premier envol des pulli :
Vers le quinzième jour, lorsque les plumes des
pulli ont acquis assez de grandeur pour conserver leur propre
chaleur, les parents ne les abritent plus que pendant la nuit,
et seulement quelquefois pendant le jour.
Le séjour au nid des jeunes sera de 19 à 21 jours, puis les parents
cesseront de les nourrir afin de les obliger à sortir du nid et
prendre leur première leçon de vol. Pour cela les parents vont
s'approcher d'eux avec des insectes sans les leur donner. Pris
par la faim les pulli vont s'approcher du bord du nid et brusquement
les parents lanceront des cris d'alerte. Il n'en faudra pas plus
pour pousser l'hirondeau à se jeter dans le vide et battre instinctivement
des ailes, sous l'encouragement des parents. L'émancipation aura
lieu à partir du 35ème jour environ.
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L'envol se fera sous la surveillance des parents.
© Alain Fossé -
Digimages
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Elle peut atteindre un vitesse de 100 km/h.
© R. Niedercorn/J. Charennat
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Le vol :
Une acrobate hors pair.
Tantôt planant, tantôt agitant vivement leurs ailes, les hirondelles
savent virer avec la promptitude de l'éclair, monter, descendre,
raser le sol, glisser à la surface de l'eau ou s'y plonger sans
interrompre leur vol.
La vitesse de vol d'une hirondelle est de 60km/h, mais en chasse,
elle peut atteindre les 100 km/h.
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Le chant, voix :
Le cri de contact est un vitt ou tsivitt
aigu ; l'alarme est une répétition de tsivitt nerveusement
enchaînés. Le chant est un gazouillis grasseyant mais mélodieux
souvent entrecoupé de roulements rêches et se terminant parfois
par un "grincement de grille rouillée". Guide
encyclopédique des oiseaux (Beaman & Madge - Nathan)
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© Philippe
Van Dorsselaer
Photo-Couleurs
Nature
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